Le Japon à la Foire de Savoie

L’attraction centrale de la Foire, une exposition concernant le Japon sur 1 200 m², est une invitation au voyage : de Kyoto, la capitale impériale qui a conservé tous ses trésors architecturaux, à Tokyo, ville de l’hyper modernité où règne l’innovation.
La modernisation, au Japon, n’a pas induit d’opposition entre coutumes ancestrales et vie contemporaine. Et le phénomène des mangas, notamment dans leur version animée, traduit parfaitement la cohabitation de cette dualité

L’étonnant empire du Soleil Levant
Trois fois plus petit que la France, mais deux fois plus peuplé, le Japon est constitué d’une succession d’arcs montagneux insulaires de 2 000 kilomètres de long pour à peine 300 de large. Formé de montagnes jeunes dominées par le majestueux volcan du mont Fuji et bordé de fosses marines aux profondeurs abyssales, ce territoire est fréquemment sujet aux tremblements de terre et aux tsunamis violents.

L’histoire d’une triade
Pendant 700 ans, l’histoire du Japon a reposé sur une triade : l’empereur, le shôgun et les samouraïs.

L’empereur

Descendants de l’esprit (kami) Amateratsu Omikami, la déesse du soleil et du premier empereur mythique, Jimmu Tennô, les empereurs, alors chefs spirituels et prêtres suprêmes du Shintô, se sont succédés à la tête d’une monarchie absolue de droit divin jusqu’en 1945.
Ensuite, le système impérial fut alors remplacé par le système du symbole impérial. Aujourd’hui, l’empereur du Japon est un symbole national, chef du Shintô et monarque constitutionnel. Garant de l’intégrité et de l’unité du pays, il joue un rôle de représentation dans toutes les manifestations nationales et représente le Japon dans sa permanence historique.

Le shôgun

Le titre de shôgun était attribué par l’empereur au plus puissant des chefs de clans militaires. Il lui octroyait le pouvoir absolu de gouverner à la place de l’empereur et de disposer du droit de vie ou de mort sur le peuple. C’était la puissance absolue au sommet de l’état.
Le premier grand chef militaire de l’histoire du Japon, Minamoto No Yoritomo, fut nommé shôgun en 1192 à la suite d’une guerre de succession au trône impérial.
L’ère des shôguns et de leurs vassaux, les samouraïs, s’étendra sur trois époques historiques. Le shôgunat prendra fin en 1868 pour laisser place à l’époque Meiji.

 

Le samouraï

Depuis le XIIème siècle, le titre de samouraï étant héréditaire, le fils du guerrier, était soumis à une discipline très stricte, afin de le convertir à un code éthique guerrier, la voie des guerriers.
Dès son plus jeune âge, il développait une impassibilité totale et était guidé par le devoir, le contrôle de soi, la négation de la mort et de la souffrance. Il grandissait dans la vénération des dieux et des ancêtres. Il vivait avec la certitude que nulle erreur ne lui serait pardonnée et qu’un reproche mérité serait plus à redouter que la mort. Ainsi le hara-kiri (ou seppuku) constituait une façon tranchante de racheter son honneur.
Cette pratique introduite par le code des samouraïs (Bushidô) permettait à un guerrier de racheter son honneur par le suicide en se faisant hara-kiri. Afin de libérer son âme, le samouraï s’ouvrait le ventre horizontalement sous le nombril avec son sabre le plus court. S’il tenait à démontrer sa volonté d’expiation, il s’entaillait une seconde fois verticalement. Les femmes se tranchaient la carotide à l’aide d’un poignard.

La visite de l’exposition

Elle commence par la vision frontale d’un temple shinto traditionnel, cantonné de ponts vermillon qui permettent de contempler l’art des jardins, élément fondamental de la culture japonaise. Plus loin, un imposant torii, portail monumental marquant la séparation entre monde profane et monde spirituel, conduit à une maison traditionnelle.

De part et d’autre, sont édifiés deux villages traditionnels aux architectures inspirées par les estampes d’Hiroshige, grand artiste du XIXème siècle, où l’on découvre l’histoire du Japon : l’ère des shoguns et des samouraïs, les geishas, l’art vestimentaire, les accessoires de la cérémonie du thé, l’art des bonzaïs…
La balade se poursuit dans un Japon ultra moderne, entre mangas et robots, mettant en scène les héros les plus célèbres.

Une exposition photo juxtapose temples, palais et jardins traditionnels qui glorifient la beauté de la nature et « mangas-lolitas », architectures visionnaires des grandes métropoles et projections dans un futur intergalactique.

Le phénomène manga

Un manga est un feuilleton en noir et blanc sur papier, il constitue un art à part entière où on peut parfois percevoir l’influence de la mode française et plus généralement un certain attrait pour le monde occidental comme le révèlent les grands yeux des personnages ou la teinte des cheveux. Les mangas provoquent un engouement sans précédent en France, notre pays étant le deuxième plus gros consommateur de BD japonaises au monde… après le Japon naturellement.

Le manga ne s’adresse pas à un public, mais à une multitude. Il en existe pour tous les goûts. 25 genres sont répertoriés qui couvrent tous les âges, tous les sexes et tous les sujets.

Il s’inspire du cinéma : une succession de planches et de feuilletons dynamiques qui nous captivent : rupture de style, hétérogénéité des graphismes, expressivité des personnages.

Au Japon, des hebdomadaires consacrés aux mangas se consomment et se jettent. A l’inverse, en France, on accède directement aux best-sellers et on les conserve.

 

Le Japon, traditions et arts martiaux

 

Un dojo au cœur de la Foire

Incontournables de l’image du Japon, les arts martiaux. Pour l’occasion, un dojo de 150 m² se déploie pour accueillir les disciplines sportives venues du pays du Soleil-Levant sous l’égide du Comité Départemental de judo. Les clubs savoyards d’arts martiaux réalisent des démonstrations, entraînements ou compétitions de judo, ju-jitsu, kendo, karaté et aïkido.

Goûtez à toutes les saveurs du Japon

Pour finir cette promenade sur une touche de saveurs et d’exotisme, un sushi bar-restaurant très tokyoïte met en scène une découverte du saké au travers de cocktails inédits, ainsi que de véritables sushis. Le menu se complète de nombreuses autres spécialités japonaises, riz de toutes sortes, algues, shiitaké, chou chinois, azuki…

Chambéry France-Japon

L’association Chambéry France-Japon et sa présidente japonaise, Hidéko Goujot, aident à promouvoir la culture et les traditions japonaises. Active sur la Foire, l’association propose de nombreux attraits de cette île : cérémonies du thé, origami, ikebana, danses, jeux de go, estampes, combats de sumos…
Des expositions-ventes de vaisselle, objets de décoration, papeterie, sacs, accessoires, estampes… En exposition, des éventails d’été (uchiwa) ; des cerfs volants, des rouleaux qui racontent des faits divers réels du IXème siècle…
Sur leur stand, au cœur de l’expo, entourés de Japonaises, vous découvrez les tours de main et les secrets de la cuisine familiale. Au menu, soupe miso, légumes mitonnés à la sauce douce, fondue japonaise, curry au riz…
Egalement des démonstrations et des combats avec le club Paris Sumo les samedi 11 et dimanche 12 septembre.

 

Animations de Chambéry France – Japon

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