Depuis sa création en 2004, l’orchestre d’Emmanuel Krivine, formation de 40 à 60 des meilleurs instrumentistes européens, jouant sur instruments anciens, se regroupe six semaines par an, allant de salle en salle, en fonction de ses projets.

Dès janvier 2008, l’orchestre va enfin pouvoir « s’installer » pour trois ans à Grenoble, le Conseil Général de l’Isère lui offrant une résidence départementale, plus une augmentation de ses subventions.

La force de cette formation, c’est sa régie, plutôt originale et même révolutionnaire. Toutes les décisions sont prises en collégialité et les cachets sont égalitaires jusqu’au chef dont les émoluments sont alignés sur ceux des musiciens. Des économies non négligeables sont donc réalisées, d’autant que  « La Chambre Philharmonique » s’autofinance à 70%, et que ses frais de fonctionnement sont ramenés de 50 à 10%. De plus, la « Société Générale » assure un mécénat à hauteur de 15%.

La résidence grenobloise permettra à l’orchestre de rayonner sur tout le département qui associera son nom aux enregistrements en préparation. Elle permettra également, de faire des passages réguliers dans les salles iséroises : la Maison de la Culture de Grenoble, les Théâtres d’Echirolles et deVillefontaine, et le Festival Berlioz de la Côte saint André dont l’orchestre est déjà un fidèle partenaire. Des interventions en milieu scolaire sont à l’étude.

Par cette démarche, Emmanuel Krivine  espère attirer un public qui ne vient pas spontanément au concert, préparant ainsi le terrain, dans l’attente d’un mouvement important et fructueux en faveur de la musique classique.