Delphine Batho en visite à l'Ines souhaite relancer l'économie du photovoltaïque

 

 

 

 

 

 

La filière solaire à l’heure de la transition énergétique

Lors de sa venue à l’institut national de l’énergie solaire au Bourget-du-Lac, la ministre de l’écologie et du développement durable, Delphine Batho, a annoncé des mesures permettant le redémarrage de l’économie liée au photovoltaïque.

 

« Donner un cadre stable à la filière du solaire », déclare Delphine Batho.

 

 

 

La représentante du gouvernement, chargée aussi de l’énergie, qui n’est ainsi pas séparée de l’aspect environnemental, était accompagné de deux autres ministres, Geneviève Fioraso, à l’enseignement supérieur et la recherche et Thierry Repentin, le savoyard, délégué à la formation professionnelle et à l’apprentissage. Une façon de démontrer que sur le parc technologique de Savoie-Technolac, qui abrite aussi un campus universitaire, tout se conjugue pour que la filière concernée s’inscrive dans une réussite économique exemplaire. Cette triple visite ministérielle, à l’INES, qui depuis sa création en 2006, en a vu bien d’autres, sans oublier celles du précédent premier ministre et même du président de la République en 2009, aura en tout cas marqué ce mois de février, s’inscrivant d’ailleurs dans le cadre des assises de l’énergie qui se tenaient à Grenoble.

 

Et s’il s’agissait, au passage, d’inaugurer deux nouveaux bâtiments (Lynx 3 et Lynx 4) de l’institut, consacrés aux modules photovoltaïques et au couplage de l’énergie photovoltaïque au réseau électrique, c’était surtout l’occasion pour les ministres de rencontrer ses équipes. La découverte d’un centre de recherche de référence dans le domaine du solaire sur le plan français mais également international qui, avec ses 400 chercheurs (CEA, CNRS et université de Savoie), n’a d’équivalent qu’aux Etas Unis et en Allemagne. Son objectif premier est d’innover au service de cette filière économique et industrielle du solaire en en couvrant toute la chaîne, depuis les matériaux, les procédés et les équipements jusqu’aux systèmes et au suivi des installations. Elle adresse toutes les technologies du solaire photovoltaïque (silicium, couches minces, organique, CPV), du solaire thermique (basse et haute température) et du solaire passif (Bâtiment Basse Consommation) ainsi que les volets stockage-couplage au réseau et mobilité solaire.

 

Bernard Bigot, administrateur général du CEA et Jean Therme, qui en est le directeur de la recherche technologique, guidaient cette visite. Le second, qui est le véritable patron scientifique de l’INES, n’aura pas manqué dans détailler  au maximum le fonctionnement, et les avancées qu’il autorise en termes d’innovation.

 

Les ministres très attentifs aux  aux explications de Jean Therme

 

 

 Une solution qui s’imposera

Jean Therme qui nous a d’ailleurs confié sa satisfaction concernant notamment de l’assiduité de Delphine Batho, plus particulièrement en charge de ce secteur d’activité, « qui a accordé le temps qu’il fallait », délivrant en outre « un message de confiance ». Celui-ci est d’autant plus le bienvenu que le moratoire sur le prix de revente de l’électricité solaire avait en particulier sérieusement freiné les choses il y a deux ans, tandis que les aides de l’Etat accordées par les installations solaires ont plus bénéficié par le passé à des constructeurs étrangers et notamment chinois, en dépit d’une qualité moindre. Pour Jean Therme, il s’agit d’un retard à l’allumage, le solaire étant, pour les énergies renouvelables, « la solution d’avenir qui s’imposera inévitablement». Pour cela il faut une adéquation entre la recherche et les entreprises (200 en France et 50 en Rhône-Alpes travaillent déjà en lien avec l’INES).

« Nous avons pris des mesures d’urgence pour donner un coup d’arrêt aux destructions d’emplois affirme de son côté Delphine Batho. Pour elle, il s’agit ensuite de permettre au solaire de redémarrer et de lui  ouvrir de nouveaux marchés. Cela passe par des mesures d’appel d’offres, de tarif de rachat… » Et ceci, «  sans attendre les conclusions du débat sur la transition énergétique qui devront donner un cadre de planification durable, stable, pour permettre aux entreprises d’avoir la prévisibilité nécessaire au développement de  leur activité. »

 

Mme Delphine Batho a également inauguré les nouveaux batiments de l'INES

 

Bruno Fournier

 

 

Les enjeux du solaire sur les ondes

Le prochain magazine économique de la radio RCF, diffusée sur le plan national, sera consacré aux enjeux économiques de la filière solaire. Une émission diffusée depuis Chambéry, le lundi 4 mars à 17 heures, pour 55 minutes de débat avec  Vincent Jacques Le Seigneur, secrétaire général de l'Institut national de l'énergie solaire (INES), Jean-Pierre Vial, sénateur , président de Savoie-Technolac, André-Jean PDG de Clipsol (Aix-les-Bains), l'un des pionniers du solaire, aujourd'hui au sein du groupe GDF-SUEZ, Alain Ricaud, patron de Cythelia, cabinet de conseil et de formation en énergie solaire photovoltaïque et en BBC. Avec également des interviews de la ministre de l’écologie, Delphine Batho, et de Jean Therme, directeur de la recherche technologique au CEA.
Sur RCF (102.3 à Chambéry)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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