Les vautours sont de retour en Savoie

 

 

 

 

 

 

photos Michel Accary

 

 

 

 

La Ligue protectrice des oiseaux - LPO Savoie communique :

 

Encore peu remarqués en Savoie, les vautours ont repris leur habituelle dispersion estivale sur les Alpes (depuis avril dans les Alpes du Sud, mai dans le Mercantour, les Ecrins, la Haute-Savoie , la Suisse, et même jusqu’en Alsace, Allemagne et Pays-Bas !). Ceci est le fait des individus non nicheurs qui quittent les colonies de la Drôme, du Verdon ou même des Causses pour chercher au loin d’autres ressources à la belle saison.

 

Ainsi, depuis quelques étés déjà, nos montagnes savoyardes sont régulièrement survolées par ces équarrisseurs naturels de retour, à la recherche de carcasses à éliminer. Certains d’entre vous les croiseront peut-être à l’œuvre en alpage, nous débarrassant ainsi rapidement des bêtes qui y périront. La vue de ces rassemblements de grands voiliers peut alors impressionner, surtout si la ressource alimentaire est abondante (dérochement de brebis, mort d’un bovin...). Mais cet afflux soudain sur un secteur est tout à fait conforme au comportement de cette espèce coloniale qu’est le vautour fauve : la performance de leur vue associée à leur nombre leur permettant de prospecter d’un jour à l’autre de très vastes territoires, au bénéfice de l’ensemble du groupe. Le lendemain ils ont en général disparu à nos yeux pour visiter une vallée voisine, voire même le département d’à côté !

 

 

Alors attention à ne pas tomber dans l’affolement en accusant prématurément les vautours de prédation, comme cela s’est encore vu récemment dans la Drôme. Rappelons qu’en Savoie des agents de l’ONCFS et des vétérinaires ont été formés pour effectuer rapidement un constat dans les situations de crise ou en cas de doute, et qu’un dispositif d’alerte  et de suivi a été mis en place par la DDT (cf art. DL du 12/07/11 : répondeur DDT 04 79 71 72 22, mais également des fiches d'observation disponibles).

 

 

Il faut savoir qu’en alpage, en l’absence des vautours, ce sont les renards, aigles et corvidés divers qui tiennent ce rôle de charognard, tant auprès de la faune sauvage que du bétail, avec moins d’efficacité et de rapidité que ne le permettent les vautours, laissant une porte ouverte à diverses épizooties et pollutions. Plus bas, dans les zones accessibles, ce n’est qu’au prix élevé de la consommation de carburant et production de CO2 (transport sur de longues distances, incinération) que les carcasses sont éliminées par l’équarrissage, à grand frais pour notre santé, et financé par les taxes des éleveurs.

 

Alors, avec le retour des beaux jours, bon été à tous en montagne, en sachant apprécier le retour de ces grands rapaces.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Actualités Cela s'est passé il n'y a pas si longtemps Autres actualités juillet 2012