Dernier conseil municipal à La Ravoire

   Dernier conseil municipal à La Ravoire

 

La commune de La Ravoire nous fait parvenir le compte-rendu du conseil municipal du 31 janvier que nous publions ici en intégralité.


 

 

 

conseil municipal la ravoire

 

31/01/2012

Conseil municipal : un avant-goût de campagne électorale

 

Le débat d’orientation budgétaire discuté lundi 31 janvier au soir entre élus de la majorité et élus de l’opposition portait autant sur des considérations nationales que ravoiriennes.

 


Au vue de la situation économique de la France, de la perte du triple A, du niveau de son endettement public, … et des échéances électorales futures, les élus ne pouvaient faire l’impasse sur ces questions, qui ont par ailleurs un impact direct sur les finances de la commune. De fait, les dotations de l’Etat étant gelées jusqu’en 2013 minimum, les possibilités pour les collectivités locales d’emprunter deviennent de plus en plus difficiles - même lorsque leur situation financière est saine.

 


« Depuis 30 ans, les gouvernements successifs n’ont rien anticipé et n’ont fait que creuser la dette. Il faudra au minimum quelques années de rigueur avant de revenir à une situation un peu moins critique », exposait Patrick Mignola, Maire. Même si Robert Gardette, leader de la minorité municipale, partageait son analyse du contexte national, il n’était pas tout à fait d’accord sur les responsables de la dette publique : « entre 1997 et 2001, la dette publique a baissé alors qu’elle n’a cessé d’augmenter depuis lors. »

 


« Je ne suis pas un grand défenseur du bilan de l’UMP mais je pense que le remboursement de la dette est plus dû au niveau de croissance de l’époque qu’à la couleur politique du gouvernement. Pour moi, il y a une vraie co-responsabilité entre le PS et l’UMP sur ce sujet », tranchait le Maire avant d’enchaîner : « A La Ravoire, nous récoltons les fruits de notre gestion rigoureuse depuis 2001, notamment de notre budget de fonctionnement que nous avons toujours refusé de financer par l’emprunt. Cela nous permet d’avoir un autofinancement supérieur à celui de 2011 qui était de 450 000 € et ce, sans augmenter la fiscalité, comme c’est le cas depuis 10 ans. L’annuité par habitant est seulement de 36,89 €, ce qui est très faible. Nous pouvons donc envisager sereinement notre programmation pluriannuelle. »

 

 

« A ce propos, vous avez laissé entendre durant les voeux que nous étions plus favorables à l’emprunt qu’à l’autofinancement. Nous n’avons jamais dit cela », intervenait Robert Gardette. « Si, vous l’avez dit. Dans vos documents de campagne de 2008. Je les tiens à votre disposition », répondait Patrick Mignola tout de go avant de revenir sur les orientations qu’il souhaitait donner au budget d’investissement.

 


En effet, la programmation pluriannuelle d’investissements proposée par la majorité se répartissait en trois tiers : la petite enfance avec l’extension du multi-accueil en centre-ville et la construction de la micro-crèche à Féjaz, la vie associative avec le début des travaux de la plaine sportive et des tennis couverts, et enfin la rénovation urbaine de la Guillère et du Val fleuri. L’installation d’une chaufferie bois, en étude auprès de l’ASDER, pourrait compléter cette politique de rénovation urbaine car elle bénéficierait à la fois à Valmar et à d’autres constructions anciennes.

 

« Pour que cette chaufferie bois soit rentable et qu’une entreprise accepte de s’engager, nous devons assurer une consommation d’au moins 10 mégawatts/an. Valmar ne consommera pas autant, les bâtiments bénéficiant d’une isolation optimale. Cette installation coûterait 7 millions d’€, mais on serait en délégation de services publics et elle ne nous reviendrait, finalement, que le prix du terrain pour la construire », exposait le Maire.

 

Une proposition approuvée par Gérard Blanc, membre vert de la minorité, persuadé que « le grand défi du développement durable se situe bien autour de la rénovation des bâtiments anciens. Malheureusement personne ne veut s’attaquer à ce chantier, notamment au niveau du pavillonnaire. » Patrick Mignola a conclu que pour que les propriétaires de maison accepte cette rénovation urbaine ou de se brancher sur un réseau de chaufferie bois, il fallait qu’ils s’y retrouvent financièrement. « C’est pourquoi, pour le moment, nous nous attaquons aux collectifs. Entre la Guillère et le Val fleuri, cela représente tout de même 346 logements, c’est déjà un beau défi car il faut obtenir la signature de chaque locataire. »

 

Ce dernier débat d’orientation budgétaire avant l’élection présidentielle avait un avant-goût de campagne sans être toutefois très acrimonieuse.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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