le communiqué : 
                      Du 25 au 27 juin, les   quadeurs et les motards à la recherche de parcours insolites étaient invités à   Valloire pour participer à la Transvalquad 2010, à laquelle s'ajoutait la   première Transvalmoto.
                        
                      Nous nous   réjouissions l'an dernier de la prise en compte par la préfecture des demandes   légitimes et légales de nos associations et des quelques propriétaires ayant osé   se déclarer opposés au passage des itinéraires sur leurs terrains. Le Préfet de   la Savoie avait en effet confirmé que le tracé historique de la Transvalquad   portait non seulement préjudice à l'environnement, mais aussi aux droits des   propriétaires fonciers. De cinq jours, la manifestation avait été réduite à   quatre jours puis à trois ; les itinéraires autorisés avaient été très fortement   réduits pour prendre en compte cours d'eaux et zones humides, zones de captage   d'eau, stations de tétras-lyre, zones protégées par arrêté de biotope… Nous ne   doutions pas alors que pour l'édition 2010, l'arrêté préfectoral d'autorisation,   s'il était pris, serait encore plus dissuasif. 
                      C'est ce que devait se dire   également l’organisateur de la Transvalquad (Quad Organisation Outdoor Event),   qui a préféré renoncer à solliciter cette autorisation pour 2010, en choisissant   d'afficher une « réduction de voilure » de l'évènement : passer ainsi sous les   seuils leur a permis de simplifier la procédure administrative en ne faisant   qu'une simple déclaration. Seuls deux « circuits », une rando patrimoine à   travers les hameaux de la commune et une rando gastronomique (de fermes en   fermes pour déguster les spécialités locales), sur voies ouvertes à la   circulation publique, ont donc fait l'objet d'une déclaration en préfecture.   L'organisateur a parallèlement demandé à la municipalité de Valloire   l'autorisation d'ouvrir une zone consacrée aux essais de véhicules, sans que la   préfecture ne soit informée. L'ouverture de telles zones dans le cadre d'une   manifestation motorisée est pourtant soumise à autorisation du préfet...
                        Par   ailleurs, dans les tracts annonçant cet hiver la manifestation, les quadeurs   étaient invités à circuler librement au cours de "randos libres" reprenant   « le parcours des années passées où vous pourrez vous évader à plus de 2700m   d’altitude ». 
                        Et cerise sur le gâteau, les mêmes organisateurs ont créé   cette année, au même endroit et les mêmes jours, la Transvalmoto, salon de la   moto proposant des essais « outdoor ».
                      Plutôt qu'une réduction de   voilure, il est manifeste que les organisateurs ont tenté de "saucissonner"   les activités qu'ils proposent de manière à passer sous les seuils les   obligeants à instruire en préfecture une plus exigeante demande d'autorisation   !
                      
                        Nos associations ont   alerté les services de l'État, tout en rappelant les enjeux environnementaux et   l'opposition au passage des quads sur leurs terrains d'un nombre de plus en plus   grand de propriétaires privés. Le sous-préfet de Saint-Jean-de-Maurienne a   délégué un nombre important de gendarmes et d'agents de l'Office national de la   chasse et de la faune sauvage (ONCFS) pour encadrer la manifestation. Nous   étions également présents sur les lieux, munis de mandats, afin de faire   respecter l’opposition à la circulation sur les terrains   privés.
                      Force est de constater que   cette édition 2010 a été un véritable fiasco pour ses   organisateurs : contrairement aux   promesses faites aux participants, les quadeurs ont dû se contenter de circuler   sur la RD 902 entre col du Télégraphe et col du Galibier. Quelques uns ont pu   également tester les nouveautés sur la piste de ski grimpant à la Sétaz. Mais   ils sont très loin, contrairement aux éditions précédentes, d'avoir pu sillonner   la montagne à leur guise, au mépris d'une nature fragile et du droit des   propriétaires. Certains, individus isolés ou, plus grave, groupes encadrés,   n'ont pu résister et ont été logiquement verbalisés par la Gendarmerie et    l'ONCFS.
                      Nos associations se   réservent bien entendu le droit de donner toutes les suites judiciaires   nécessaires, en particulier en ce qui concerne la zone d'essai et les   divagations qui ont fait l'objet de procès verbaux.
                      Enfin, nous voulons   réitérer notre opposition de fond à de tels salons et manifestations faisant la   promotion des loisirs motorisés, pratiques qui vont exactement à l’encontre des   comportements qu’il convient d’encourager aujourd’hui. Ce n'est pas pour rien   que le Comité de Massif des Alpes a adopté une motion dans laquelle il est écrit   : « le développement des loisirs motorisés —motos-neige, quads, circulation   des véhicules tout terrain, manifestation autour de ces véhicules— est   contradictoire avec les efforts effectués pour valoriser le paysage et le milieu   naturel. » 
                      Qui,   aujourd’hui, peut encore raisonnablement estimer que la Transvalquad 2010 ne   doit pas être la dernière ?
                       
                       
                      
                          
                        Les   associations 
                        Vivre en Maurienne, 
                        Valloire Nature et Avenir, 
                        Fédération régionale   de protection de la nature Savoie, 
                        
                        Comité régional de la Fédération   française des clubs alpins et de montagne, 
                        Paysage de France 
                        Mountain   Wilderness