L'enjeu est important :
faut-il donner un statut professionnel aux meilleurs athlètes français ?
Depuis plus d'une dizaine d'années, de nombreux athlètes de l'Equipe de France vivent de l'athlétisme sans pour autant avoir le statut social correspondant.
Beaucoup prennent des risques sociaux et économiques élevés, sans parler des dérives possibles (dopage notamment), car il faut constamment obtenir des résultats pour pouvoir vivre.
Face à la concurrence des sports professionnels, l'athlétisme a du mal à tenir. Des athlètes sont tentés de choisir d'autres disciplines sportives qui ont une attraction médiatique et économique plus importante.
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Pour Christine Aaron, à Aix les Bains le 21 octobre, cette absence du statut social de haut niveau est pénalisante sur plusieurs niveaux :
- obligation de la performance qui oblige à faire des choix parfois non pertinents pour les rendez-vous importants,
- absence de protection en cas d'accident ou de maternité.
- obligation d'effectuer des démarches administratives (sécurité sociale, Ursaff...) qui sont plutot du ressort d'une société que d'un sportif ! |
Face à ces questions, la réponse de la FFA est de créer une Ligue Nationale, capable de donner un statut social et un revenu aux meilleurs athlètes. Si les salaires ne peuvent être importants dans un premier temps, ils pourront à terme être plus importants.
La ligue Nationale d'athlétisme devrait contribuer à gérer leur activité de sportif professionnel et à mettre progressivement en place leur reconversion professionnelle, en validant les compétences acquises au cours de leur vie sportive.
Mr Chevallier, directeur technique de l'Equipe de France, déclarait le 21 octobre que l'accession au statut de professionnel aurait une durée reconductible de 2 ans, période durant laquelle un sportif pourrait se consacrer pleinement à son sport.
La création de la Ligue Nationale d'Athlétisme sera soumise à un vote qui aura lieu lors de l'Assemblée générale du 2 décembre 2006.
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