Maud Schittenhelm : Lafi Bala, c’est quoi ?
R.G. : Le festival est tout d’abord le fruit d’une coopération entre Chambéry et Ouahigouya, la troisième plus grande ville du Burkina Faso. Cette coopération c’est faite via l’association « Chambéry et Ouahigouya ». Cette association traite de la santé, du social, de l’économique, et créé des échanges entre les différents service municipal.
Son objectif est de présenter cette coopération, et de représenter de façon positive et plus réaliste l’Afrique. Le festival se fait en plein air pour la troisième fois cette année. Nous créons à l’identique un village burkinabé en présentant les aspects de leur vie courante. Il y aura des activités telles que des musiques africaines, des spectacles, un défilé de mode, des marionnettes géantes, des concerts bien sûr (ils ne sont pas tous payants)… et trois conférences sur le thème de l’Afrique. Lafi Bala est organisé tout les deux ans, et cette année va paraître la 6ème édition avec Charles Berling comme parrain du festival !
M.S. : Organiser tout ça, cela doit prendre du temps …
R.G. : Oui, nous commençons l’organisation de l’évènement un an à l’avance. Mais nous avons une équipe de 150 personnes bénévoles qui travaillent en groupe sur ces spectacles. La ville et l’association nous aident et nous bénéficions de l’appui des services techniques de la ville. Au niveau du budget, nous sommes subventionné par la mairie, et avons des aides du Conseil Générale de la Savoie, du Conseil Régional, du ministère des affaires étrangères, de partenaires privés, et nous utilisons nos recettes propres.
Au niveau de l’organisation même, les bénévoles se retrouvent régulièrement en réunion. Nous nous occupons des appels d’offre (les artistes sont choisis par la commission), de la construction du village, et de la communication. Cette dernière est plutôt conséquente (des programmes et des flyers sont distribués, et nous avons des partenariats avec France Bleu Pays de Savoie et Chamnord).
Lafi Bala est un évènement qui attire du monde : pour environ 100 participants, nous avons eu 5.000 visiteurs en 2005 et 12.000 en 2007.
M.S. : La création de Lafi Bala s’est faite dans quels buts ?
R.G. : Au début, c’était une vitrine de la coopération faite entre Chambéry et Ouahigouya. Cependant, le festival à si bien fonctionné qu’il est devenu conducteur des projets des burkinabés. Effectivement, 60 artistes burkinabés viennent durant au moins deux semaines en France, nous les faisons travailler avec des chambériens. Leur chiffre d’affaire leur est entièrement reversé.
M.S. : Où et quand vous donnez-nous rendez-vous cette année ?
R.G. : Nous nous retrouverons du 25 au 28 juin au Carré Curial et à l’esplanade de l’Europe pour des spectacles avec entre autres Bil Aka Kora, Victor Démé, Ayo, Seun Kuti, et bien d’autres encore… N’hésitez pas à venir participer à nos conférences ! Vous pouvez prendre vos places à la FNAC ou à Carrefour Chamnord.
Si vous souhaitez plus d’informations, consultez notre site www.lafibala.com ou appelez-nous au 04.57.36.62.14.
Programme :
Conférences : Jeudi 25 juin, de 18h à 20h : culture et développement
Samedi 27 juin, de 10h à 12h : souveraineté alimentaire
Samedi 27 juin, de 16h à 18h : l’Afrique dans les médias avec Soro Solo (journaliste sur France Inter)