Une partie de l’équipe de la Maison de l’architecture préparant le site pour accuielleir le public

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le vendredi 19 juin à l’ancienne usine Vétrotex de Chambéry, présentation  des études sur le projet d’éco quartier, imaginé par 5 équipes, sur les six hectares du site, avec aussi expositions, conférence, cinéma d’architecture, ett soirée festive

 

La Maison de l’architecture de Savoie (MAS), a décidé de présenter aux Chambériens les pistes de la transformation future d’une usine dont l’histoire a marqué la ville. Occasion de se poser la question: « Quelle place pour les friches industrielles dans le projet urbain? »

 

Et quel lieu plus idéal que celui-ci, situé entre les rivières de la Leysse et de l’Hyères, pour y apporter des réponses et soumettre un projet illustrant le thème, là-même où il est appelé à devenir réalité. L’établissement public foncier local de la Savoie (EPFL73), propriétaire de l’îlot en question, a donné son accord pour l’organisation de l’événement.

Le programme de démolition d’une grande partie des 33 000 m² bâtis préserve toutefois un bâtiment de 2 000 m2 sur deux étages et une structure en sheds de type Eiffel. Conservés (pour l’instant ?) en raison de leur intérêt patrimonial et en mémoire des Chambériens qui ont travaillé dans cette usine, la MAS saisit l’opportunité d’investir ces bâtiments encore debout de la friche industrielle.

Une friche industrielle chargée d’histoire et porteuse d’avenir.

 

L’entrée se fait côté avenue de la Boisse où, sur les rives de la Leysse, reste la carcasse de ce qui en 1950 se nommait l’usine A du Verre Textile. C’est grand, « hanté et silencieux’,  impressionnant en tout cas. Au sol traînent encore quelques billes de verre, pollens nourriciers égarés de cette ruche ouvrière abandonnée. C’est plein de vide, à nous de le remplir. Les anciens employés qui n’y sont pas revenus ne vont pas en revenir. Ceux qui n’y sont jamais venus ne vont plus vouloir en partir.

Dans les années soixante, on l’appelait le « VT ».

Tout chambérien avait un père, un frère, un ami, une voisine… qui y travaillait comme ouvrier ou ingénieur (jusqu’à 1800 personnes). L’ancien Vétrotex, passé du groupe Saint-Gobain aau groupe américain Owens Corning (OCV),  emploie 500 salariés sur une partie du site seulement.

Bon nombre d’anciens ont écrasé pudiquement leurs larmes en regardant fascinés les gravas de la partie inoccupée s’acheminer par camions vers les déchetteries. Cette époque est à présent révolue. Un projet urbain a été décidé. Quel programme l’équipe lauréate du projet d’aménagement du secteur de Vétrotex a-t-elle élaboré ? Quelle vision architecturale et urbaine, et par là-même sociétale, a primé dans les choix des décideurs et responsables ?

Cette curiosité citoyenne est l’occasion à travers conférence, cinéma, spectacles, expositions… de rejoindre une réflexion, professionnelle à la base mais à laquelle tout un chacun peut s’initier. De s’interroger aussi sur nos besoins multiples, de nouveauté, de performance, de racines et de mémoire. Surtout de « se rassembler et fêter au VT une soirée à l’usine », expliquent les organisateurs.

C’est en tout cas la proposition que fait la Maison de l’architecture de Savoie dont l’objectif est la diffusion de la culture architecturale contemporaine auprès du grand public comme des professionnels, les uns et les autres pouvant enrichir le débat autour de l’acte de bâtir.

Texte et photos : Bruno Fournier

 

Le programme

Vendredi 19 juin, à l’ancienne usine Vetrotex, quai des Allobroges à Chambéry.

Expositions : A partir de 17 heures, en continu, présentation graphique des cinq études du projet d’éco quartier imaginées sur le site. Les travaux de six photographes et expositions sur l’histoire de Vétrotex, en association avec le CIAP, l’amicale des retraités du groupe Saint Gobain, la ville de Chambéry et l’EPFL. Livres d’architecture, avec Archipel Librairie, de Lyon, unique en région Rhône-Alpes.

Cinéma d’architecture : de 18 à 19 heures, « L’art en friches » d’ AbelKavanagh  (53 minutes  2013). Dans tous les bassins d’emploi du Nord-Pas de Calais, on trouve les vestiges d’un passé industriel triomphant. Des friches en briques couronnées de cheminées à demi écroulées. Désormais certaines renaissent à la vie. Les arts redonnent mouvement, couleurs et sourire aux herbes sauvages et aux vieilles tôles rouillées.

Conférence : de 19 heures à 20h30, avec Matthieu Poitevin, gérant de Caractère Spécial
Architecte en charge de la réhabilitation de la friche de la belle de Mai à Marseille.«.Je suis un architecte frichier, explique l’intéressé. Un artisan de l’architecture. J’essaye de le faire et de le rendre le mieux possible. En essayant de trouver une manière de susciter l’imaginaire et ce qu’il peut engendrer. »

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Soirée danse et musique : A partir de 20h30, avec Ix Compagnie,  Oskar & Viktor et Radio Ellebore.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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